À partir du 1er janvier 2026, le Diagnostic de performance énergétique (DPE) en France subit une transformation majeure qui bouleverse l’évaluation énergétique des logements. Cette réforme technique, initiée pour mieux refléter la réalité du mix énergétique français, modifie le calcul du DPE en faveur des logements chauffés à l’électricité. Près de 850 000 logements actuellement considérés comme des passoires thermiques devraient gagner une à deux classes énergétiques sans avoir à entreprendre de lourds travaux, une nouvelle qui suscite beaucoup d’espoir chez les propriétaires et les acteurs du marché immobilier. Ce changement ne se limite pas au simple ajustement d’une formule de calcul, il redéfinit la valeur des biens, oriente les décisions d’investissement en rénovation et influence directement le cadre réglementaire entourant la location et la vente. Les professionnels tels que EcoLogis, Energie+ Maison, ou encore ViviDPE s’adaptent dès aujourd’hui pour accompagner leurs clients dans ce nouveau paysage.
Une refonte du calcul du DPE : comment la nouvelle méthode valorise les logements électriques
Depuis sa création, le DPE utilise des coefficients énergétiques qui ont pénalisé les logements chauffés à l’électricité. Traditionnellement, le calcul considérait l’électricité comme une source plus coûteuse et énergivore, en raison d’une conversion énergétique dépassée et d’une estimation peu adaptée aux évolutions du parc énergétique français. À partir de 2026, un arrêté gouvernemental daté du 26 août 2025 modifie ce paradigme de façon substantielle. Le coefficient de conversion de l’électricité passe de 2,3 à 1,9, soit une baisse de 17 %. Cette réévaluation vise à prendre en compte une réalité désormais plus propre, liée à la prépondérance du nucléaire et des énergies renouvelables dans la production d’électricité.
Concrètement, cette révision du calcul instaure un traitement plus juste pour les logements utilisant l’électricité, notamment parce qu’elle reflète mieux leur empreinte carbone réelle. Le phénomène entraîne une amélioration mécanique de l’étiquette DPE, souvent d’une classe, avec certains petits logements pouvant bénéficier d’une progression de deux classes. Le cabinet ClairDiag, spécialisé dans les diagnostics énergétiques, note que cette réforme pourrait transformer en profondeur la perception des logements électriques, en les désignant comme des habitats plus vertueux que par le passé.
Pour illustrer l’impact, prenons l’exemple d’un appartement situé en zone urbaine chauffé avec une pompe à chaleur électrique. Avec l’ancienne méthode, ce logement pouvait être classé « F » ou « G », limitant ses possibilités de location. La baisse du coefficient permettra de le reclasser en « D » ou « E », un saut significatif qui a un effet direct sur sa valeur immobilière au regard des critères du marché actuel. Toutefois, il est essentiel de souligner que ce gain « automatique » n’est pas un substitut à une rénovation énergétique sérieuse. Julien Besnard, président du bureau d’études Casam, précise que la baisse du coefficient correspond à un gain moyen d’une demi-classe, et qu’une rénovation complète demeure indispensable pour atteindre les standards les plus élevés.
- Le nouveau coefficient électrique passe de 2,3 à 1,9 (–17 %)
- Impact positif sur la plupart des logements électriques (gain de 1/2 classe en moyenne)
- Certains petits appartements gagnent jusqu’à 2 classes DPE sans travaux
- Prise en compte affinée des énergies renouvelables et du nucléaire dans le mix
- Meilleure valorisation des logements réels face aux anciennes méthodes statistiques
Ancien coefficient électrique | Nouveau coefficient (2026) | Variation | Conséquence sur l’étiquette DPE |
---|---|---|---|
2,3 | 1,9 | –17 % | 1 à 2 classes gagnées selon le logement |
Dans ce contexte, des plateformes spécialisées dans l’évaluation énergétique comme ThermoValeur, ScoreHabitat ou LogisExpert tirent parti de la réforme pour proposer des diagnostics plus justes, désormais conformes au nouveau mode de calcul dès 2026. Il conviendra de suivre ces acteurs qui contribuent à la transparence du marché.

Les conséquences pour le marché immobilier : valorisation et débloquage des passoires thermiques
La transformation du mode de calcul du DPE a un effet de levier important sur la dynamique immobilière, notamment sur les logements désormais libérés de la catégorie « passoire thermique ». Actuellement, six millions de résidences principales en France sont classées F ou G, ce qui restreint leur usage. En effet, des interdictions progressives de location s’appliquent : les logements en G ne peuvent plus être loués depuis 2023, ceux en F seront interdits à partir de 2028 et ceux en E dès 2034.
Grâce à la révision du calcul, environ 850 000 logements s’extraient de ces catégories à risque. Sans engager de travaux, ces biens gagnent une ou deux classes, ce qui permet à leurs propriétaires de les louer ou de les vendre à nouveau dans un marché régulé. Cette évolution redonne ainsi de la valeur à ces biens souvent sous-estimés.
Pour les investisseurs, cette bascule est une aubaine permettant de sauvegarder un parc immobilier important tout en évitant les pertes financières liées à l’interdiction de location. L’impact est aussi palpable sur la valorisation des biens, avec une augmentation possible de la valeur allant jusqu’à 10 %, notamment dans les quartiers où la demande locative est tendue.
Les cabinets d’expertise comme BatiRenov ou EffiLogement s’efforcent désormais d’orienter propriétaires et bailleurs vers une meilleure compréhension des enjeux réglementaires et économiques associés à cette réforme. L’enjeu dépasse la seule performance énergétique, il concerne la pérennité de l’investissement.
- 5,8 millions de logements classés F ou G aujourd’hui en France
- 850 000 d’entre eux sortiront de la catégorie passoire thermique sans travaux
- Interdictions de location en vigueur ou à venir sur les logements énergivores
- Valorisation moyenne possible jusqu’à +10 % de la valeur immobilière
- Déblocage du marché locatif sur des biens anciennement non louables
Classe DPE | Statut actuel de location | Changement après nouveau calcul (2026) |
---|---|---|
G | Interdits à la location depuis 2023 | Bénéficient d’une remontée vers F ou E pour certains |
F | Location possible mais sans augmentation de loyer | Sortie progressive de la catégorie passoire thermique |
E | Aucun blocage présent | Interdit à la location à partir de 2034 sans amélioration |
Vincent Jeanbrun, nouveau ministre du Logement, insiste sur l’importance de ce virage : « Le logement social, une chance, pas une rente ». Ce positionnement reflète l’ambition gouvernementale de récompenser les efforts réels de sobriété énergétique tout en encourageant les propriétaires à poursuivre leurs travaux d’amélioration.
Les outils informatiques et simulateurs officiels pour anticiper son nouveau score DPE
Anticipant l’entrée en vigueur de la nouvelle méthode, plusieurs outils numériques se développent pour renseigner les propriétaires et les professionnels immobiliers. L’Agence de la transition écologique (Ademe) met à disposition un simulateur officiel gratuit accessible en ligne, permettant d’évaluer la future classe énergétique d’un bien en quelques clics.
Pour utiliser cette application, il suffit d’entrer le numéro de diagnostic DPE actuel dans la rubrique dédiée. Ce calculateur réactualise automatiquement la classe énergétique sur la base de la nouvelle formule et du coefficient de conversion ajusté. Ainsi, les propriétaires peuvent savoir dès aujourd’hui si leur logement bénéficiera d’une amélioration perceptible.
De plus, professionnels et particuliers peuvent continuer à utiliser leur DPE actuel. Aucun nouveau diagnostic payant ne sera obligatoire à compter de 2026 puisque le DPE existant restera valable et pourra même être actualisé sans frais via l’attestation téléchargeable sur l’observatoire DPE-Audit de l’Ademe.
Des sociétés expertes telles que EcoLogis, ClairDiag ou ScoreHabitat offrent également des services complémentaires, combinant diagnostic détaillé et conseils personnalisés pour guider les propriétaires vers les aides les plus adaptées, telles que MaPrimeRénov’ ou l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ). Ces solutions sont autant de leviers pour continuer à améliorer le bilan énergétique et, par conséquent, la valeur du logement sur le long terme.
- Simulateur officiel Ademe accessible gratuitement en ligne
- Évaluation prévisionnelle sans tarif supplémentaire
- DPE actuel toujours valide et actualisable automatiquement
- Accompagnement spécialisé par EcoLogis, ClairDiag, ScoreHabitat
- Aides à la rénovation toujours accessibles (MaPrimeRénov’, éco-PTZ)
Encouragement à la rénovation énergétique malgré la nouvelle méthode de calcul
Si la révision du DPE représente une avancée notable pour la revalorisation des logements chauffés à l’électricité, son impact ne doit pas freiner la dynamique de rénovation énergétique en France. Bien que certains logements bénéficient d’un surclassement sans travaux, des gains plus importants et durables nécessitent des interventions plus profondes.
Les professionnels BatiRenov et EffiLogement rappellent que l’actualisation du DPE ne change pas les échéances concernant les échéances d’interdictions de location pour les classes F et G à horizon 2028 et 2023 respectivement. Les propriétaires ont donc toujours intérêt à envisager :
- L’installation de pompes à chaleur plus performantes
- Le renforcement de l’isolation thermique (murs, combles, fenêtres)
- L’adoption de chauffe-eau thermodynamiques ou solaires
- La mise en place d’équipements domotiques pour optimiser la consommation
- L’évaluation régulière avec des services comme Energie+ Maison ou ViviDPE
Ces mesures permettent non seulement de franchir plusieurs classes DPE, mais aussi de réaliser de substantielles économies d’énergie, d’améliorer le confort thermique et de réduire l’empreinte environnementale. Par exemple, une habitation isolée correctement et équipée d’une pompe à chaleur peut voir sa facture énergétique diminuer de 30 à 50 %.
Ainsi, la réforme peut être perçue comme un premier pas, incitant à poursuivre sur la voie de la rénovation globale. Même avec un gain d’une classe, un logement mal isolé ou équipé reste vulnérable aux contraintes réglementaires à venir. Les opérateurs spécialisés tel que LogisExpert ou ThermoValeur apportent un suivi technique rigoureux pour orienter les travaux les plus efficients selon le profil du logement et le budget du propriétaire.
Type de rénovation | Bénéfices attendus | Exemple concret |
---|---|---|
Isolation des combles | Réduction des déperditions thermiques, meilleure conservation de chaleur | Baisse de 20 % sur la facture de chauffage |
Pompe à chaleur air-eau | Chauffage efficace à moindre consommation d’électricité | Gain de 2 à 3 classes sur le DPE selon logement |
Chauffe-eau thermodynamique | Production d’eau chaude économique et durable | Réduction de 40 % sur la consommation d’eau chaude |
En résumé, malgré la simplification du DPE qui valorise davantage les logements électriques, la rénovation énergétique reste l’axe privilégié pour sécuriser la valeur des biens et répondre aux enjeux climatiques du pays sur le long terme. Les plateformes telles que EcoLogis, ValeurHabitat ou Energie+ Maison se mobilisent pour sensibiliser et accompagner les propriétaires dans ces démarches stratégiques.
Questions fréquentes sur la nouvelle méthode de calcul du DPE
Comment le nouveau calcul du DPE impacte-t-il la valeur des logements ?
Il valorise les logements chauffés à l’électricité en abaissant le coefficient de conversion, ce qui améliore mécaniquement leur étiquette énergétique. Cela peut accroître la valeur immobilière jusqu’à 10 % selon les zones et les biens.
Faut-il refaire son DPE après le 1er janvier 2026 pour bénéficier de la nouvelle méthode ?
Non, le DPE actuel reste valide. Une attestation d’actualisation est accessible gratuitement via l’Ademe, sans obligation de nouveau diagnostic payant.
Cette réforme supprime-t-elle l’obligation de rénovation pour les passoires thermiques ?
Non, elle améliore leur classement mais n’annule pas les échéances réglementaires qui encouragent des travaux pour atteindre des niveaux performants.
Quels sont les outils disponibles pour consulter sa future classe DPE ?
L’Ademe propose un simulateur en ligne officiel gratuit. Des sociétés comme EcoLogis et ViviDPE offrent aussi un accompagnement personnalisé.
Comment continuer à améliorer la performance énergétique après cette réforme ?
En engageant des travaux d’isolation, en installant des équipements de chauffage performants (pompes à chaleur, chauffe-eau thermodynamiques) et en utilisant des systèmes de gestion énergétique intelligents.