Chaque année, Octobre Rose met en lumière un enjeu majeur pour des milliers de femmes : la prévention et la lutte contre le cancer du sein. En 2025, le combat ne se limite plus seulement à la détection et au traitement, mais s’étend également à des défis d’ordre social et économique. Parmi eux, l’accès à l’assurance emprunteur demeure un véritable parcours du combattant pour les femmes ayant été touchées par cette maladie. Si la législation a fait quelques progrès notables, notamment avec la loi Lemoine et la convention AERAS, les patientes se heurtent encore à des refus, des surprimes assurance ou des exclusions de garanties qui peuvent compromettre un projet immobilier essentiel à leur réinsertion et leur stabilité. Alors que l’assurance emprunteur est souvent exigée pour obtenir un prêt immobilier, comprendre les droits, les mécanismes, et les astuces pour contourner ces obstacles est vital pour offrir de réelles chances à ces femmes. Ce dossier pratique vous plonge au cœur des évolutions réglementaires et des démarches incontournables pour transformer le cancer du sein d’un frein en simple étape dans la construction d’une nouvelle vie.
Les freins majeurs rencontrés pour l’assurance emprunteur après un cancer du sein
Malgré les avancées législatives, l’assurance emprunteur reste un véritable défi pour les femmes qui ont été diagnostiquées avec un cancer du sein. En 2025, les compagnies d’assurance continuent de considérer cette pathologie comme un risque aggravé de santé. Cette classification entraîne plusieurs conséquences difficiles à surmonter lors d’une demande de prêt immobilier.
La première difficulté se traduit par la pratique courante des surprimes assurance. Ces majorations tarifaires peuvent considérablement alourdir le coût total d’un crédit immobilier et décourager les emprunteuses. Par exemple, une femme ayant terminé son traitement depuis moins de cinq ans peut se voir appliquer une surprime allant de 20 à 100 % du tarif standard, en fonction du profil médical et des garanties demandées.
Les exclusions de garantie représentent un autre obstacle sérieux. Certaines assurances excluent la couverture des risques liés à la maladie initiale ou aux rechutes potentielles, ce qui peut laisser la personne non protégée en cas de complications. Or, ce genre d’exclusion fragilise la stabilité financière de l’emprunteuse en cas d’incapacité de travail ou de récidive.
Enfin, et de manière plus brutale, plusieurs assureurs pratiquent des refus catégoriques pour les demandes associées à un cancer du sein récent ou en cours de traitement. Ces oppositions peuvent empêcher purement et simplement l’accès au prêt immobilier, ce qui freine les projets de logement des femmes concernées.
Facteurs aggravants impactant la souscription à l’assurance emprunteur
- Date de fin du protocole thérapeutique : plus elle est proche, plus les assureurs sont prudents.
- Existence de traitements en cours : chimiothérapie, radiothérapie ou hormonothérapie en active augmentent la complexité de l’acceptation.
- Type et stade du cancer : un cancer localisé avec rémission complète bénéficie souvent d’une meilleure appréciation.
- État général et comorbidités : la présence de maladies associées complique l’évaluation des risques.
Ces facteurs sont examinés sur la base du dossier médical transmis à l’assurance. Celui-ci doit être complet et précis, mentionnant par exemple les résultats d’analyses, les conclusions d’oncologues, ainsi que la date officielle de fin des traitements actifs.
Facteur | Impact sur l’acceptation | Exemple typique |
---|---|---|
Date d’arrêt des traitements | Risque décroissant avec l’éloignement dans le temps | Plus de 5 ans sans rechute, droit à l’oubli applicable |
Traitement en cours | Souvent rejet ou surprimes élevées | Chimiothérapie active entraîne refus fréquent |
Stade du cancer | Stade localisé avec rémission meilleure appréciation | Cancer stade 1 en rémission complète |
Évidemment, la banque assurance joue un rôle clé dans la négociation et l’évaluation des dossiers. Dans certains cas, un co-emprunteur avec un profil plus favorable peut également faciliter l’obtention de l’assurance emprunteur et du prêt immobilier.

Comment la loi Lemoine et le droit à l’oubli facilitent l’accès à l’assurance emprunteur en cas de cancer du sein
Depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine, des changements significatifs ont révolutionné le parcours des emprunteuses ayant un antécédent de cancer du sein en France. Cette législation vise à réduire la discrimination liée aux risques aggravés de santé dans l’obtention de l’assurance emprunteur.
Le droit à l’oubli est une des avancées les plus marquantes. Il permet aux femmes dont le protocole thérapeutique s’est terminé depuis plus de cinq ans, sans rechute, de ne plus déclarer leur cancer dans le questionnaire de santé. Ce délai a été réduit par rapport aux dix ans précédemment appliqués, renforçant ainsi l’égalité des chances pour ces emprunteuses.
Outre la suppression de la déclaration du cancer, la loi Lemoine supprime parfois la nécessité même du questionnaire médical, sous certaines conditions :
- Le montant du prêt immobilier ne doit pas excéder 200 000 € par assuré ou 400 000 € pour un couple.
- Le remboursement doit être effectif avant le 60e anniversaire de l’emprunteur.
Ces critères facilitent la souscription à une assurance emprunteur simplifiée, ce qui, en pratique, accélère et démocratise l’accès au prêt immobilier.
Mécanismes complémentaires et impact pour les patientes
Un autre volet important de la loi Lemoine concerne la possibilité de résilier à tout moment son assurance emprunteur. Ce dispositif ouvre la voie à une délégation d’assurance plus flexible, offrant aux femmes la possibilité de changer pour un contrat plus adapté à leur santé et à leur budget, sans frais ni contraintes excessives.
Ces mesures, combinées à une meilleure information des emprunteuses et à un accès facilité aux comparateurs d’assurances, contribuent à une amélioration concrète du paysage de l’assurance emprunteur pour les femmes concernées par un cancer du sein.
Mesure | Condition principale | Effet attendu |
---|---|---|
Droit à l’oubli | 5 ans sans rechute après fin du traitement | Suppression de la déclaration du cancer |
Exonération questionnaire santé | Prêt ≤ 200 000 € et remboursement avant 60 ans | Simplification de la souscription |
Résiliation à tout moment | Sans frais ni motif | Délégation d’assurance facilitée |
La convention AERAS : un dispositif clé pour améliorer les chances d’obtenir une assurance emprunteur après un cancer du sein
Mis en place depuis plusieurs années, la convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) demeure une référence incontournable pour les femmes atteintes ou ayant été atteintes d’un cancer du sein souhaitant accéder à un prêt immobilier accompagnée d’une assurance emprunteur adaptée. Ce dispositif facilite les négociations et ouvre des droits spécifiques dans le cadre des risques aggravés.
La convention AERAS repose sur plusieurs principes et engagements :
- Elle couvre les crédits à la consommation affectés, les emprunts professionnels, et principalement les prêts immobiliers.
- Les contrats doivent cesser avant le 71e anniversaire de l’assurée.
- Elle encourage la bienveillance et la transparence dans l’étude des dossiers basés sur un dossier médical complet.
Grâce à AERAS, de nombreuses femmes peuvent bénéficier d’une assurance emprunteur sans exclusions excessives ni surprimes assurance exagérées, sous réserve de respecter les critères du dispositif. Cette convention est souvent le dernier recours face à des barrages rencontrés dans les propositions standard des banques assurance et assureurs privés.
Démarches spécifiques à la convention AERAS
Le processus requiert une préparation minutieuse du dossier médical et financier. L’emprunteuse doit fournir :
- Le questionnaire de santé complet
- Les rapports médicaux et comptes-rendus détaillés de l’oncologue
- Les résultats d’examens récents tels que mammographies et bilans sanguins
- Le justificatif de fin de traitement
- Les documents financiers attestant de la capacité de remboursement
Une fois le dossier soumis, il est étudié par plusieurs assureurs spécialisés dans le risque aggravé, augmentant ainsi les chances d’une offre équitable.
Étape | Description | Conseil |
---|---|---|
Préparation du dossier | Collecte complète des éléments médicaux et financiers | Impliquer son médecin pour un dossier détaillé |
Soumission auprès des assureurs | Transmission à différents acteurs spécialisés | Faire appel à un courtier expert |
Négociation des termes | Adaptation des garanties et surprimes négociées | Comparer plusieurs propositions |
Démarches concrètes et bonnes pratiques pour constituer un dossier d’assurance emprunteur efficace après un cancer du sein
Réussir son dossier d’assurance emprunteur à la suite d’un cancer du sein demande rigueur et stratégie. L’étude attentive du parcours médical ainsi que la prise en compte des dispositifs légaux sont des étapes essentielles pour maximiser ses chances.
Étapes-clés pour constituer un dossier solide
- Transparence dans le questionnaire médical : même avec le droit à l’oubli, il est crucial de fournir des informations exactes et complètes.
- Collecte exhaustive des documents médicaux : rapports d’oncologues, résultats d’examens, dates de traitements, attestations officielles de fin de protocole.
- Présentation des données financières : bulletins de salaire, attestations de revenus, preuve de stabilité financière.
- Recours à un courtier spécialisé : son expertise et son réseau dans le secteur de la banque assurance peuvent éviter des refus injustifiés et négocier les termes et surprimes assurance.
- Multidépôt des dossiers : envoyer plusieurs demandes simultanées à différentes compagnies d’assurance pour comparer les offres.
Outre ces étapes, il est conseillé d’anticiper la nécessité d’examens médicaux complémentaires demandés ponctuellement par les assureurs. Se préparer à y répondre rapidement peut accélérer le processus et rassurer les experts en charge de l’évaluation des risques.
Étape | Objectif | Astuce pratique |
---|---|---|
Récolte du dossier médical | Fournir des preuves médicales claires | Impliquer le médecin traitant pour des rapports précis |
Analyse des offres | Identifier les meilleures conditions | Utiliser un comparateur spécialisé en ligne |
Négociation et dépôt | Optimiser les conditions et surprimes | Recourir à un courtier expérimenté |
Octobre Rose, sensibilisation et aide aux malades : un soutien indispensable à l’accès à l’assurance emprunteur
Au-delà du combat médical, Octobre Rose symbolise aussi un engagement sociétal fort en faveur des femmes confrontées au cancer du sein. En 2025, cette mobilisation porte une double dimension : sensibiliser au dépistage et accompagner les malades face aux défis administratifs et financiers.
Chaque année, Octobre Rose organise plus de 28 événements à Paris et dans de nombreuses régions pour informer et soutenir les patientes. Ces opérations offrent notamment :
- Des sessions de dépistage gratuites et faciles d’accès
- Des ateliers d’aide à la constitution de dossiers pour l’assurance emprunteur
- Des conseils juridiques sur les droits des malades et les dispositifs comme la convention AERAS
- Un accompagnement personnalisé pour négocier avec les banques assurance et les assureurs
- La mise en relation avec des courtiers experts et des associations de soutien
Ce travail collectif favorise la réduction des barrières à l’accès au prêt immobilier, tout en offrant une visibilité accrue sur les dispositifs légaux susceptibles d’apaiser les inquiétudes des femmes concernées. L’aide aux malades dans ce contexte ne se limite pas au soin, mais englobe la reconquête d’une vie normale, dont la possibilité de devenir propriétaire est une étape essentielle.
Action Octobre Rose | Objectif | Public concerné |
---|---|---|
Dépistage | Détection précoce pour améliorer les chances de guérison | Femmes à risque |
Aide à la constitution de dossier | Faciliter l’accès à l’assurance emprunteur | Personnes ayant un historique médical |
Conseils juridiques | Information sur les droits et dispositions légales | Malades et proches |
Accompagnement individualisé | Support dans les démarches complexes | Emprunteuses concernées |
Questions fréquentes sur l’assurance emprunteur et le cancer du sein en 2025
-
Le cancer du sein est-il toujours un motif de refus d’assurance emprunteur ?
Non, grâce au droit à l’oubli et aux dispositifs légaux, le refus catégorique tend à diminuer, notamment si le traitement est terminé depuis plus de cinq ans. -
Quelles garanties sont essentielles dans une assurance emprunteur pour une femme ayant eu un cancer du sein ?
Les garanties décès et perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) sont obligatoires. Il est aussi important de négocier l’inclusion des garanties incapacité permanente totale (IPT) et incapacité totale de travail (ITT). -
Comment un co-emprunteur peut-il aider ?
Un co-emprunteur avec un profil médical et financier stable peut renforcer le dossier et faciliter la souscription à une meilleure assurance emprunteur. -
Quels documents médicaux fournir dans le dossier d’assurance ?
Rapports d’oncologues, compte-rendus d’examens récents, attestations de fin de traitement, et tout document attestant d’une rémission stable. -
Où trouver de l’aide pour monter un dossier solide ?
Les associations de soutien, les courtiers spécialisés et les événements Octobre Rose proposent un accompagnement précieux.